Mon premier avait reçu un texte de deux ou trois lignes, il devait choisir trois noms et les remplacer par des paraphrases.
Mon deuxième avait choisit à son tour trois noms dans le texte précédent et les avait paraphrasés.
Mon troisième avait fait de même.
Le dernier avait déparaphrasé tout ça et donné l’auteur de sa phrase finale.
Les deux phrases sur lesquelles nous avons joué dans la séance d’atelier du 18 février étaient les premières phrases de deux romans célèbres :
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
« C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. » (Gustave Flaubert, Salammbô)
PHRASE DE DÉPART: « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » (Marcel Proust, Du côté de chez Swann)
Participant 1: « Depuis une période assez longue, je me suis allongé de tous mes membres à un moment assez précoce de la soirée. »
Participant 2: « Depuis un laps de temps assez long, je me suis allongé les bras, la tête, le tronc, les jambes et toutes les autres parties de mon corps à un moment assez précoce où le soleil se couche et où l’on commence généralement à dîner. »
Participant 3: « Depuis un laps de temps assez long, je me suis allongé les bras, la tête, le tronc, les jambes et toutes les autres parties de ce qui constitue mon enveloppe charnelle à un moment assez précoce où le cercle lumineux lointain qui offre la chaleur aux hommes se couche et où l’on commence généralement à prendre le dernier repas de la journée »
Participant 4 (déparaphrasage): « Depuis l’aurore, j’étais étendu de tout mon corps juvénile jusqu’au coucher du soleil où je dînai finalement. »
PHRASE DE DÉPART: « C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. » (Gustave Flaubert, Salammbô)
Participant 1: « C’était à cette adresse au nom qui sonne grec, faubourg de la cité fondée par l’amante d’Énée, dans les jardins du général en chef. »
Participant 2: « … »
Participant 3: « … »
Participant 4: « … »
Participant 5 (déparaphrasage): « … »